Le SnT a signé hier soir un partenariat avec la start-up VNX Exchange
C’est dans l’un des lieux les plus sécurisés du pays qu’a été posée hier la première pierre d’un nouveau standard de sécurité pour l’écosystème des actifs numériques. Tout un symbole. Le SnT (centre interdisciplinaire pour la sécurité, la fiabilité et la confiance) de l’Université du Luxembourg et la start-up VNX Exchange ont en effet signé un partenariat destiné à créer une nouvelle référence en matière de sécurité pour l’écosystème marchand des actifs numériques.
«Ce partenariat est une clé dans le développement de ce que nous faisons», a expliqué le fondateur et directeur de la jeune pousse hébergée à la LHoFT, Alexander Tkachenko.
VNX Exchange se présente comme une «place financière» pour des actifs tokenisés en capital-risque. Son principe est le suivant: pour résoudre le problème du capital-risque, mieux vaut apporter de la liquidité et ouvrir le marché aux investisseurs, qu’ils soient existants ou nouveaux. En libérant des liquidités rapidement via les actifs tokenisés, la start-up entend favoriser la diversification des risques lors des investissements et permettre aux investisseurs d’accéder plus facilement aux start-up prometteuses.
Son fondateur en sait quelque chose: Alexander Tkachenko est un «serial entrepreneur» et un «business angel». Son fonds de «venture capital» 2be.lu a déjà investi dans douze sociétés différentes. Après avoir travaillé des années en Russie – notamment en tant que journaliste – il a découvert le Luxembourg. «L’écosystème fintech et le support du gouvernement est vraiment remarquable», souligne-t-il. En pratique, les chercheurs du SnT vont développer des niveaux de sécurité du réseau supérieurs à ceux existants actuellement. Ils vont concevoir de nouveaux cadres informatiques pour faciliter l’échange sécurisé d’actifs numériques sur des réseaux blockchain, renseigne un communiqué de presse du SnT et de VNX Exchange.
Au carrefour des flux financiers
Concentré sur le marché luxembourgeois, l’entrepreneur juge «difficile» d’évaluer les possibles retombées de l’accord. Mais «j’espère que des emplois supplémentaires seront créés au Luxembourg». «Nous voulons devenir un aimant pour attirer des activités supplémentaires au Luxembourg», insiste Alexander Tkachenko. Ce dernier n’a pas choisi le Grand-Duché par hasard: avec 3,5 milliards de dollars d’actifs sous gestion et un statut de n°2 mondial des centres pour les fonds d’investissement, le Luxembourg est un carrefour des flux financiers que la start-up entend donc capter. Son argument a de quoi séduire: réduire de moitié les coûts globaux de la cybersécurité. Selon Forbes, le marché mondial de la cybersécurité pourrait atteindre 170 milliards de dollars en 2020. L’expérience développée par le SnT en matière de blockchain et sa maîtrise des standards de cybersécurité sont autant d’éléments qui viennent donc compléter la démarche de la start-up. Celle-ci espère à court terme compter 20 à 30 salariés.
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